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BLACK OUT © LABOFACTORY: Jean-Marc Chomaz, Laurent Karst, Greg Louis / ESSS avec la participation de Gaétan LERISSON.

Une lumière sombre nous attire dans cet espace. Dans un cylindre lumineux, au centre de la pièce, deux couches se détachent, deux milieux superposés, l’un cristallin, l’autre noir, insondable et inerte. Ces deux matières sont traversées au centre par une pièce de métal torsadée, extrêmement brillante qui tourne sur elle-même et renvoie des éclats de lumière. Cependant, bien que cette agitation semble parfaitement réglée, continue, dotée d’une rotation extrêmement stable presque entêtante, le mouvement ne produit aucune transformation, aucun courant, aucune migration d’un milieu à l’autre. Le contraste entre la rotation obstinée de la spirale métallique et l’immobilité des couches qui semblent immuables est saisissant, il questionne leur matérialité même. 

 

Black Out représente l’impossibilité de deux milieux en contact à dialoguer : l’un cristallin presque invisible, l’autre sombre, impassible. Même traversés d’une sorte de vis sans fin, en rotation, ils refusent le mouvement, le mélange. Est-ce une atmosphère, une pollution obscure insensible à l’agitation du vent ou bien encore ces espaces intangibles, ces espaces vides dont les astronomes entrevoient l’existence par leur effet à distance, ces matières inconnues, ces énergies absentes qu’ils qualifient de noir à défaut de savoir les nommer ?

A dark light draws us into a space. In a luminous cylinder, in the centre of the room, two layers stand out, two superposed media, one crystalline, the other black, unfathomable and inert. The two substances are crossed in the centre by an extremely bright, twisted piece of steel rotating on itself and reflecting flashes of light. Although this agitation seems perfectly regulated, continuous, with an extremely stable and almost heady rotation, the movement produces no transformation, no current, no migration from one layer to the other. The contrast between the obstinate rotation of the metallic spiral and the immobility of the layers that seem immutable is striking, it questions their very materiality. 

 

Black Out represents the inability for two environments in contact to interact: one crystalline, almost invisible, the other dark, impassive. Even when crossed by a kind of endless rotating screw, they refuse to move or mix. Is it an atmosphere? A dark pollution unaffected by wind agitation? Or even one of these intangible spaces, whose existence is foreseen by astronomers through their distant effect? Is it one of these unknown materials, these absent energies called "black" because no one can name them?

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